Le musée qui fait parler de la Ruhr

Publié le par Sébastien Martineau

J'ai finalement visité l'exposition "Le plus beau musée du monde" au musée Folkwang, à Essen. Cette expo a réussi l'exploit de faire parler de Ruhr.2010 dans les médias français, même indirectement. Il faut dire que la réouverture du Folkwang était depuis le départ l'un des événements phares de cette année de Capitale européenne de la culture.


 

Photos-1 1450Le musée se proposait de réunir pendant quatre mois (jusqu'au 25 juillet) sa propre collection, dispersée par les autorités nazies à la fin des années trente, au motif qu'il s'agissait d'art "dégénéré". Le Folkwang était à l'époque l'un des plus en pointe sur l'art contemporain. Son fondateur, Karl Ernst Osthaus, avait été l'un des premiers à acheter pour son musée des tableaux de Matisse, de Van Gogh, de Kandinsky...

Le Folkwang a en effet réussi à se faire prêter, par un certain nombre de grands musées internationaux, les œuvres en question... en tout cas celles qui n'ont pas été détruites. Une autre partie des pièces avaient pu être rachetées après-guerre.

L'art d'associer les époques

J'étais donc samedi à Essen et, sincèrement, je m'attendais à quelque chose d'un peu plus grand, même si j'y ai passé deux bonnes heures. Au niveau peinture, il y a du très bon, des tableaux de Van Gogh dans des teintes inhabituelles, une vue de deux barques amarrées sur une eau vert émeraude. Van Gogh a vraiment un sens de la matière incroyable. Plusieurs très belles toiles de Gauguin, dont un portrait qui semble inachevé, un peu à la manière de Da Vinci. Des tableaux de Chagall, de Kandinsky, de Cézanne. Plusieurs sculptures de Rodin. Des peintres allemands aussi, notamment Oskar Schlemmer, qui fut professeur au Bauhaus.

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Les salles consacrées à la peinture alternent avec d'autres formes d'art. On trouve des tissus antiques et des masques de momies égyptiens, de la mosaïque espagnole d'avant le Reconquista, des marionnettes javanaises, des masques du théâtre japonais et des statues cérémonielles de Papouasie-Nouvelle Guinée. Le fondateur du musée était un touche à tout et c'était sa volonté de présenter, dans un même lieu, la création contemporaine et l'art du passé. Pour lui, ces objets devaient nourrir l'art du présent.

Et donc, comme je vous le disais, le musée Folkwang a donné l'occasion à plusieurs journaux d'évoquer la Ruhr. C'est le cas dans cet article très intéressant de Libération Next. Dans le quotidien régional Ouest-France, un article intitulé "A Essen, la culture va au charbon". Le Monde y a également consacré deux articles assez inégaux (et dont la lecture est payante), sans trop s'attarder sur Ruhr.2010.

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Publié dans Ruhr

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